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Confessions

Pourquoi se confesser ?

« Tes péchés sont pardonnés… Va en paix ! » (Lc 7,48.50).

Ces paroles sont un baume qui descend sur notre âme et redonne la vie. Ces paroles nous délient enfin du mal, elles nous redonnent le futur qui nous était enlevé par nos erreurs, toujours prêtes à nous accuser et à nous rappeler notre pauvreté.

Le « sacrement de la réconciliation » c’est la possibilité d’un vrai dialogue confiant et priant avec un prêtre, un authentique moyen de rencontre personnelle et mystérieuse avec Dieu. Se confesser c’est se présenter, tel qu’on est, avec ses qualités et ses faiblesses, devant lui. Et recevoir son pardon.

Chacun, à un moment ou à un autre, désire faire le point sur la façon dont son existence se déroule. Chacun peut éprouver des difficultés dans sa vie affective, professionnelle, amicale. Il y a des choix heureux, d’autres moins, des paroles que l’on regrette, d’autres qui ont porté du fruit. Il y a des sentiments profonds qui gênent, troublent, font du mal. Il peut aussi y avoir des actes graves qui pèsent lourd sur la conscience. Se confesser, c’est mettre cela, avec l’aide d’un prêtre, sous le regard de Dieu. C’est éprouver dans son cœur sa tendresse et son pardon. Les péchés sont oubliés, on peut les laisser en arrière, on peut revenir à la paix et à la bonté de la relation avec Dieu. L’amour de Dieu, comme une sève, redonne vie à notre cœur.

Dieu nous aime même si nous sommes pécheurs : il est entré dans notre pauvreté, dans nos faiblesse, il a pris sur lui notre péché et toutes ses conséquences, en mourant sur la croix, pour nous délivrer : quand nous étions encore pécheur il est mort pour nous. Savoir d’être ainsi aimé, nous guérit en profondeur. Lorsque nous recevons le pardon, nous recevons de nouveau un regard d’enfant et nous nous retrouvons entre le bras de Dieu le Père, qui nous attendait pour nous donner son amour. 

Jésus a envoyé ses disciples pour pardonner les péchés : » Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20, 22-23). Cette expérience de l’amour de Dieu est à portée de la main dans la rencontre avec un prêtre, si faible que nous, mais pour volonté de Dieu capable de donner son pardon.

Un frère est disponible tous les jours au monastère de Cimiez pour les confessions, en prenant rendez-vous au secrétariat paroissial ou en contactant directement l’un des frères.

En particulier, un frère est disponible dans l’église de Cimiez, tous les mercredis de 15h à 18h (sauf pendant les vacances scolaires et du 1er juillet au 4 octobre). 

Comment se préparer à la confession ?

Vous trouvez ici quelques examples d’examen de conscience :

Un examen de conscience pour les adults

Je me mets devant le Seigneur, à la lumière de la Parole de Dieu qui éclaire ma conscience, et j’entre en dialogue avec Lui :

  • Toi, tu dis qu’il faut aimer Dieu de tout son cœur, le servir en toute chose…  Moi, je mets Dieu de côté si souvent, mes journées s’écoulent sans prière, sans une pensée pour lui. J’ai trouvé des idoles pour le remplacer: l’abus du sport, de la télé, des jeux vidéo… Il m’arrive de faire appel à la voyance, à la magie, au spiritisme…

  • Toi, tu dis qu’il faut toujours prier et ne jamais se décourager… Moi, je compte sur mes seules forces. Je ne remercie pas Dieu pour les grâces reçues. Je suis devenu négligent Je manque la messe pour un rien. Et, quand arrivent la souffrance, la maladie, la mort de quelqu’un, j’accuse Dieu.

  • Toi, tu dis que tu es la Lumière, le Chemin, la Vérité et la Vie. Moi, je fais très peu d’efforts pour mieux connaître ton Évangile et l’enseignement de l’Église. Je manque de volonté pour m’instruire davantage sur ma foi. Je néglige l’éducation religieuse de mes enfants…

  • Toi, tu dis qu’il faut respecter Dieu et respecter son prochain. Moi, je parle de Lui sans respect. Et quand j’entends des plaisanteries autour de moi, je n’ai pas le courage de me montrer chrétien.

  • Toi, tu dis que tout le bien ou le mal qu’on fait aux autres, c’est à toi qu’on le fait. Moi, j’ai du mal à aimer. Mes jugements sont souvent rapides ou faux. Je peux être blessant, rancunier, vengeur. Je me moque de ceux qui sont différents par leur culture ou leur religion. Je les exclus et même je les méprise.

  • Toi, tu dis qu’on ne doit pas tuer. Moi, je suis capable de démolir les autres. Je peux ruiner leur vie en racon­tant n’importe quoi. Je peux aussi briser ma propre vie par l’usage excessif de la drogue, de l’alcool, du tabac… Je peux être violent de tant de façons que je peux tuer la vie… conseiller ou pratiquer l’avortement, l’euthanasie.

  • Toi, tu dis de ne pas mentir. Moi, je ne suis pas à un mensonge près. Je triche de bien des manières. Je porte souvent un masque pour cacher mon manque de vérité, de loyauté.

  • Toi, tu dis de ne pas voler. Moi, je ne me gêne pas pour prendre et faire mien le bien des autres, à mon travail, dans les magasins… Il m’est arrivé de détruire le bien d’autrui par plaisir ou par vengeance.

  • Toi, tu dis à Marie-Madeleine, la pécheresse : « Va et ne pèche plus. »  Moi, je n’ai pas toujours gardé la pureté. Je cherche dans des revues, des films, ou sur Internet des images qui me détournent du vrai sens de la sexuali­té. Je ne suis pas toujours fidèle aux engagements de mon mariage.

  • Toi, tu dis de nous aimer comme tu nous as aimés. Mon égoïsme, mon sans-gêne, ma mauvaise humeur, mon désir d’avoir tou­jours raison, mes réponses dures, mes impatiences m’empêchent d’aimer les autres. Il m’arrive de me servir des autres pour aboutir à mes propres fins…

  • Toi, tu dis que celui qui insulte ou méprise son frère sera jugé. Moi, j’ai du mal à pardonner aux autres. Je ne me gêne pas pour injurier, pour lancer toutes sortes de bruits, de méchancetés…

Seigneur, en me souvenant de toutes ces fois où tu m’as accueilli, je me présente à toi encore une fois avec mes péchés parce que j’ai confiance en ta miséricorde.  Je me reconnais pécheur et j’implore ton pardon. Je crois que tu peux me communiquer ta vie de Ressuscité.

Examen de conscience pour les lycéens et les adultes

SE RECONCILIER AVEC DIEU

Relecture de vie

Envers Dieu :

« Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout ».

Dieu est-il vraiment au centre de ma vie ? Ai-je négligé la messe du dimanche ? Ai-je négligé de prendre chaque jour un temps de prière personnelle ? Est-ce que je lis ou écoute la Parole de Dieu, et essaye de la mettre en pratique ? Est-ce que je cherche à mieux connaître Dieu ? Ma vie chrétienne est-elle au contraire tiède et paresseuse ? Ai-je manqué de foi dans l’amour de Dieu, dans sa miséricorde ou sa puissance ? Ai-je parfois rougis d’être chrétien(ne), ou eu honte de l’affirmer ? Ai-je le désir de témoigner de Dieu autour de moi, par ma vie et par mes paroles ? Me suis-je plaint, découragé, désespéré ? En ai-je voulu à Dieu ? Ai-je été reconnaissant ou ingrat ?  Ai-je manqué de respect envers Dieu ? Ai-je fait des choses contre la foi (blasphèmes, spiritisme, …).

Ai-je profité des sacrements que Dieu me donne pour m’aider (confession régulière…). Ai-je été vrai dans mes confessions précédentes ou ai-je caché des péchés volontairement ? Ai-je communié en ayant des péchés graves sur la conscience ?

Envers les autres :

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

Ai-je aimé et respecté mes parents et ma famille ? Ai-je respecté ceux qui exercent une autorité sur moi (professeurs, chefs, …) ou ceux qui sont là pour m’aider ?

Ai-je tué (avortement), blessé ? Ai-je haï ? Ai-je cherché à me venger ? Ai-je souhaité du mal à autrui ? Ai-je cédé à la rancune ? Ai-je refusé de pardonner ou de demander pardon ?

Ai-je volé ? Ai-je triché ? Ai-je trompé ? Ai-je jalousé ? Ai-je convoité ? Ai-je menti ? Ai-je calomnié, raconté des choses fausses sur quelqu’un pour lui nuire ? Ai-je refusé de servir ou de donner mon temps ? Ai-je porté attention aux autres ? Aux plus faibles ? Ai-je été égoïste ? Ai-je été orgueilleux, vaniteux ? Ai-je été paresseux ? Ai-je travaillé en faisant de mon mieux ? Ai-je été généreux ? Ai-je accepté de partager joyeusement ? Ai-je jugé, méprisé, critiqué avec méchanceté, cherché à abaisser l’autre ?

Envers soi-même :

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Ai-je su m’aimer comme il convient, m’accepter comme je suis ? Ai-je pris soin de moi ? Me suis-je laissé aimer par les autres ? Me suis-je laissé aimer par Dieu ?

Ai-je respecté ma vie et celle de mon prochain ? (cannabis, excès d’alcool, de tabac, etc….)

Ai-je été impur ? En pensées ? En paroles ? En actes ? Ai-je manqué à la chasteté ?  Seul, avec d’autres ? Ai-je « flirté » ? Ai-je eu des relations sexuelles sans être marié ? Ai-je regardé des images malsaines ? (Films, internet …).

Suis-je resté libre par rapport à la TV ? À l’ordinateur ? À la musique ? À la mode ? Au regard des autres ?

Comment se confesser ?

Pour se bien confesser…

Pour se bien confesser c’est importante d’y consacrer un bon moment de réflexion, pour revenir avec sincérité sur ce qui fait l’essentiel de sa vie. On peut choisir un passage d’évangile qui touche particulièrement ou un examen de conscience qui vous utilisez habituellement (si vous voulez vous trouvez des exemples d’examen de conscience en pièce jointe).

Rendre grâce en premier.

Le prêtre et le pénitent font ensemble le SIGNE DE LA CROIX.

Le pénitent peut dire : Bénissez-moi, mon Père, parce que j’ai péché.

Et le prêtre le bénit au nom du Seigneur, en l’invitant à la confiance.

Pourquoi ne pas commencer sa confession par rendre grâce ? Remercier Dieu pour une épreuve surmontée, des joies reçues, des événements heureux. Il est important que ces choses émergent devant Lui, de reconnaître sa présence et son action dans les bonheurs de la vie. Se confesser, c’est aussi « confesser sa foi », c’est mettre Dieu au centre de tout, c’est l’assurer de notre entière disponibilité à son action, toujours créatrice et nouvelle. C’est l’assurer aussi que rien ne peut se faire sans lui.

Voir ce qui ne va pas.

Il est bien de dire explicitement les actions dont on a conscience qu’elles nous ont éloignés de Dieu, mais surtout de dire à Dieu ce que l’on voudrait faire disparaître, ce qui met mal à l’aise. C’est souvent des attitudes, des pensées, des façons d’être qui ont un lien avec des mouvements profonds de notre psychologie : orgueil, jalousie, colère. On peut regretter de ne pas pouvoir établir des relations sincères avec telle ou telle personne, d’être perturbés par des désirs particuliers, des mouvements incontrôlés de notre âme. Il peut arriver aussi d’avoir des choses graves à avouer. Il s’agit de se mettre très simplement devant Dieu et de lui demander la guérison et le pardon. Se confesser c’est demander à Dieu de nous purifier, de nous éclairer, de nous guérir de nos lourdeurs, de nos tristesses, de notre scepticisme. C’est faire appel à son amour qui compatit, perfectionne et relève.

On peut terminer sa confession par un temps de prière avec le prêtre. Celui-ci peut, avant de prononcer, au nom de Dieu, la parole du pardon (ou d’absolution) lire un passage d’Evangile, le commenter, en fonction de ce qui lui aura été dit. Il peut aussi donner un éclairage sur tel ou tel point.

Un signe de conversion.

Le prêtre demande à la personne UN SIGNE DE CONVERSION ET DE PENITENCE et il le propose au nom de l’Église : prière, partage, effort pour sortir de soi-même, de ses habitudes, et, surtout, service du prochain.

Exprimer le regret.

On exprimera le regret dans une prière, par exemple :

  1. Jésus, Fils de Dieu Sauveur, prends pitié de moi pécheur.

  2. Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce de ne plus vous offenser et de faire pénitence.

  3. Mon Dieu, j’ai péché contre toi et mes frères, mais près de toi se trouve le pardon. Accueille mon repentir et donne-moi la force de vivre selon ton amour.

Absolution.

Les mains étendues, le prêtre dit la PRIERE DE RECONCILIATION :

Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ;

par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés : par le ministère de l’Église qu’il vous donne le pardon et la paix.

Et moi, au nom du Père et du Fils + et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés.

Le fidèle pardonné fait le signe de croix et répond : Amen.

Repartir.

Le prêtre invite à l’action de grâce (peut conclure ainsi avec un texte au choix) :

  1. Allez dans la paix et la joie du Christ. R. Béni soit Dieu, maintenant et toujours.

  2. Allez en paix et annoncez à travers le monde les merveilles de Dieu qui nous a sauvés. R. Béni soit Dieu, maintenant et toujours.

  3. Rendez grâce au Seigneur car il est bon. R. Éternel est son amour. Le Seigneur vous a pardonné. Faites de même.

  4. Que la Passion de Jésus Christ, notre Seigneur, l’intercession de la Vierge Marie et de tous les saints, tout ce que vous ferez de bon et supporterez de pénible contribue au pardon de vos péchés, augmente en vous la grâce pour que vous viviez avec Dieu.

La paix et la joie qui en découlent sont les fruits de ce retournement profond vers Dieu. Se confesser libère et rend heureux. Après il faut prendre la décision de changer. Etre pardonné implique de prendre un nouveau départ. La force de Dieu accompagne toujours celui qui désire s’éloigner du mal.